3 décembre 2016

Turn Over dans l’informatique

Salaires & Turn Over dans l’informatique, Attention, Hausse en vue !


Ce mois ci, Lesjeudis.com dresse la situation sur les salaires et le Turn Over sur le marché informatique. La crise du marché de l’emploi dans l’informatique semble bel et bien loin. Non seulement de nombreuses SSII annoncent des recrutements massifs, mais l’activité des salons, des sites d’emploi, des cabinets de recrutement, et autres chasseurs de tête n’a jamais été aussi intense.

Confirmant une tendance qui entraîne les salaires vers les sommets pour certains profils plus rares et plus chassés. Cette nouvelle tension du marché influe également sur la mobilité des informaticiens qui n’hésitent plus à changer de postes pour des meilleures salaires ou conditions de travail. Le turn-over semble être ainsi une composante inévitable de l’évolution du marché du travail et de l’informatique en particulier.

Des débutants mieux payés qu’en 2002-2003

Les débutants ont plus de chance que leurs collègues des années 2002-2003, qui commençaient entre 26 et 29 K€ chez Smile et entre 27-28 K€ chez Sfeir. Alors qu’aujourd’hui, «on peut monter jusqu’à 32-33 K€ », indique Cyrille Chignardet, PDG de Smile et « entre 30 et 33 K€ pour les ingénieurs d’études débutants », affirme Anne Lanani, responsable des RH chez Sfeir. Ces exemples viennent étayer une enquête d’Expectra (filiale du groupe Vedior France), sur les salaires des cadres à l’embauche en 2006, tous domaines d’activité confondus. Résultat : l’informatique est en tête avec les plus fortes progressions de salaire à l’embauche, atteints pour les administrateurs (+17,1 %) suivis par les chefs de projet informatique (+15,3 %).

Emmanuel Chauvin, responsable études et enquêtes des salaires chez Expectra, constate deux tendances : « La première est la recherche de profils très capés, car de nombreuses entreprises procèdent à la refonte de leur système d’information. Les profils langages objet sont recherchés car réellement incontournables, tout comme ceux de consultants qui doivent avoir des compétences techniques, une connaissance métier et des aptitudes managériales ! La seconde tendance est une conséquence de la bonne santé de l’infogérance : des administrateurs Unix ou Lotus sont rares sur le marché et donc très bien rémunérés à l’embauche. »

Des disparités régionales et salariales

Cette étude concerne 50 % des informaticiens en région parisienne et montre des disparités régionales : le salaire médian en province d’un chef de projet est de 39 K€, de 41,9 K€ sur le plan national et de 47,6 K€ en Ile-de-France (dans une fourchette comprise entre 31,9 K€ et 51,7 K€). Le recruté type de Sfeir rentre dans les critères : « Âgé de 35 ans en moyenne avec une expérience d’une dizaine d’années et une rémunération moyenne entre 45-50K€ ».

Selon Expectra, l’administrateur a en moyenne 32 ans, son salaire médian est de 36,2 K€, compris entre 22,2 K€ et 55,7K€. Quant au responsable informatique, il a 38 ans en moyenne et son salaire médian est de 37,6 K€ compris entre 26,6 K€ et 69,8 K€. Le profil du consultant est le plus intéressant. « C’est dans son domaine que l’on constate l’amplitude de salaire la plus élevée : elle va de 30,4 K€ à 83,2 K€ ! Le salaire médian est de 44,3
K€. Comme dans les autres métiers, mais d’une manière plus flagrante encore, les compétences ont un impact décisif sur la rémunération », précise Emmanuel Chauvin.

Ce qui est rare est cher…

« Les salaires se négocient à 38-40K€ pour les profils expérimentés de plus de 3 ans d’expérience », poursuit Anne Lanani. Chez Sfeir, elle recrute à tour de bras ! En effet, avec 20 millions d’euros de CA, 250 collaborateurs spécialisés à la fois dans les services informatiques de pointe, le conseil et le domaine bancaire, l’entreprise affiche une croissance organique de 30 % depuis fin 2004. Le groupe se donne pour objectif 1 000 collaborateurs pour un CA de 100 millions d’euros à l’horizon 2012, et veut recruter 100 nouveaux collaborateurs sur les 12 prochains mois. 50 ont déjà été recrutés cette année, « essentiellement des ingénieurs d’études, des chefs de projet et des consultants techniques J2EE et .Net. Nous recherchons également des profils avec une double compétence informatique/finance. »

Pourquoi une telle pénurie de certains profils très recherchés ? « Une première explication peut être la désaffection pour nos métiers. La bulle Internet a fait beaucoup de mal : les années suivantes, moins d’étudiants ont choisi l’informatique. L’autre hypothèse est que le métier est cyclique et non prédictible : dans un contexte de mondialisation, il suffit qu’un secteur ou qu’une technologie reparte très vite en Asie pour influencer l’ensemble de l’économie », analyse Cyrille Chignardet, qui recherche des directeurs de projets, capables de gérer des équipes de 30 ou 40 personnes.

Le triple secret du bon recrutement : salaire, mission et progression…

Raisonner en termes de salaires à l’embauche sur une seule ressource ne suffit pas, il est indispensable de faire progresser tous les collaborateurs. Cela peut se faire sur le plan de la rémunération, des responsabilités ou sur celui de l’évolution de carrière. « Depuis 3 mois, nous assistons à une surenchère des salaires à l’embauche », affirme Cédric Barbier, fondateur du site internet n°1 de l’emploi informatique LesJeudis.com.

« Pour séduire et garder leurs ingénieurs et leurs informaticiens, les entreprises sont désormais vigilantes et veillent à garder une politique de rémunération cohérente par rapport au marché et proposent à leurs collaborateurs de nombreuses perspectives d’évolution et de formation. »

source : lesjeudis.com

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